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JDG Infos
28 janvier 2016

Pierre Louis Opont appelé à démissionner

La nouvelle est confirmée. Le forum économique du secteur privé a formellement demandé à son représentant au CEP, Pierre Louis Opont de démissionner de son poste, alors que le président Michel Martelly tente désespérément de replâtrer l’organe électoral décrédibilisé et dysfonctionnel.

 

Graduellement l’organe électoral composé de cinq conseillers se désintègre. Tour à tour, différents secteurs se sont désolidarisés de leurs représentants jusqu’à la démission de ceux-ci au sein du CEP. Des démissions en cascade qui ont rendu inopérante l’institution électorale et marqué l’impossibilité qu’un président  élu prête serment le 7 février 2016.  Et pour comble, c’est le capitaine du navire qui est sévèrement mis en déroute. La tête du président Pierre Louis Opont est réclamée du secteur qui l’a désigné et soutenu jusqu’à ce que les eaux tumultueuses de cette conjoncture de crise semblent tout balayer.

 

Contacté par le Journal, le coordonnateur du forum économique du secteur privé, M. Gregory Brandt, a confirmé l’information selon laquelle, l’entité économique qu’il préside a, via une correspondance en date du 27 janvier et dont le CEP a accusé réception,  demandé à Pierre Louis Opont de jeter l’éponge.  Cette position du forum est fondée, selon la correspondance, sur le fait qu’il devient impossible au CEP de poursuivre le processus électoral devant aboutir à l’élection d’un nouveau président de la République le 7 février prochain. En conséquence, le forum estime que la démission de son représentant permettra à la nation de trouver une issue à la crise.

 

Le président Michel Martelly semble, pourtant, vouloir sauver le navire en plein naufrage. Jouant ses dernières cartes à quelques jours de la fin de son mandat, le chef de l’État souhaite replâtrer le CEP. Pour ce faire, il a  demandé urgemment aux secteurs dont leurs représentants ont démissionné du CEP d’en désigner d’autres. Ce, en conformité aux recommandations de la commission d’évaluation électorale indépendante (CEEI).

 

Cependant, se souvient-on, le document de cette commission a explicitement fait savoir que l’institution électorale présidée par M. Opont n’est plus crédible et ne saurait, par conséquent, mener le processus à terme sans plonger le pays dans une crise profonde.

 

Mais les secteurs concernés semblent n’être pas favorables à donner suite utile à cette demande. Joint au téléphone, le secrétaire exécutif de la Plateforme des organisations de défense de droits humains (POHDH), Maxime Rony, estime qu’il faudrait un nettoyage en profondeur au sein de l’organe électoral avant que la Plateforme envisage de désigner un nouveau membre.

 

S’il est  vrai que le chef de l’État s’empresse dans cette tentative de replâtrage, le militant des droits humains pense que le pouvoir doit assumer l’entière responsabilité de cette crise pour n’avoir pas pris les dispositions nécessaires pour la tenue des élections suivant les échéances constitutionnelles.

 

Pour sa part, la conférence épiscopale d’Haïti (CEH) via son porte-parole, Mgr  Patrick Aris, confirme avoir reçu la correspondance du Palais national relative au remplacement de son représentant. Interrogé sur la position de l’Église catholique face à cette demande, Mgr Aris  s’est référé à une note de l’institution religieuse dans laquelle celle-ci conditionne la délégation d’un nouveau représentant au sein du CEP  au fait que les conditions nécessaires soient  réunies. Or, au nombre de ces conditions figurent la recherche d’un compromis que peinent à trouver les protagonistes.

 

Dans le secteur presse, l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH) dit engager les discussions sur la question. Toutefois, certaines entités comme l’Association des journalistes haïtiens (AJH), qui a poussé le délégué du secteur, Pierre Manigat Junior, vers la sortie, n’est pas formellement touchée par la question alors que l’ANMH s’apprête à soumettre son courrier au président de la République.

 

Hormis, le forum du secteur économique, l’organisation de femme baptisée «  Fanm yo la » demande à la représentante du secteur Mme Yolette Mengual de tirer sa révérence. Elle en profite pour condamner son retour au Conseil après s’être mise en retrait pour répondre des accusations de corruptions qui lui ont été reprochées. Cette organisation de femme estime que l’attitude de la conseillère est en rupture historique aux valeurs incarnées par les pionnières et d’autres militantes contemporaines du mouvement des femmes en Haïti.

 

Le CEP qui ne compte que cinq membres actuellement est quasi dysfonctionnel. La démission éventuelle de son président Pierre Louis Opont pourrait entraîner celle des quatre autres membres restants, toutes des femmes.

 

Jean Michel Cadet>>>>Jean-Daniel Georges @RadioXplosion Gonaives 96.5 FM stereo

Opont

 

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